les enfants de Shristi Special Academy

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La semaine dernière, j’ai eu l’occasion d’aller « visiter »  un centre d’accueil pour enfants que notre association de femmes d’expats sponsorisent (Overseas Women Club ; http://www.owcbangalore.org/).
Ce centre, tout d’abord très modeste, crée en 1995 sous l’impulsion de quelques volontaires, s’est extrêmement bien développé grâce a leurs efforts, aux donations, et ils peuvent être fiers du grand travail accompli.

La Shristi Special Academy accueille maintenant deux sections : environ 80 enfants présentant des troubles psycho-moteurs de différents degrés, génétiques, malformations de naissance (très fréquents en Inde en particulier dû aux mariages inter-castes voir familles….) ; ou suite à des maladies, incluant une unité particulière pour des autistes, et une autre section d’une trentaine de très jeunes, bénéficiant de services  équivalents à une crèche. 

Les enfants sont tous issus du milieu rural des villages environnants, et c’est une belle « chance » pour eux d’avoir accès à ce genre de structure, apparemment encore assez unique en Inde… une quarantaine de personnes encadrent les activités et prennent en charge la logistique, professionnels, bénévoles, parents et grand parents de certains enfants etc…
Ce centre permet de leur assurer un suivi médical, psychologique, nutritionnel, de rééducation, il les aide à développer des compétences visant à une meilleure autonomie, voire à l’apprentissage de taches qui leur permettront d’avoir des activités (même un minimum) rémunérées dans leur future vie d’adulte. Par exemple,  il y a un atelier de créations d’objet qui sont vendus (articles en toile de jute, bougies, savons, carte de vœux etc …J’ai par exemple acheté des classeurs très sympas ) ; beaucoup d’entreprises de Bangalore leur donnent l’opportunité de placer un stand dans diverses fêtes, festivals et événements internes…. Le centre propose aussi des "stages" aux parents et une assistance pour mieux savoir gérer les enfants une fois rentrés dans leur foyer, visant à continuer les exercices nécessaires.

 

On pouvait se rendre compte, en tout cas, que pour eux c’est un atout en terme de qualité d’éveil et de stimulation, par rapport à ceux qui restent dans leurs villages, probablement « laissés pour compte » il y a déjà tant à faire pour les familles…

Les enfants nous ont gratifiés d’un accueil très chaleureux , de magnifiques sourires, ils nous tenaient pas la main pour nous montrer leur univers. Ceux qui étaient en pleine séance de rééducation physique mettaient un point d’honneur à se tenir plus droit et même tenter quelques pas supplémentaires malgré la souffrance que cela devait représenter. Certains ont pu préparé un petit spectacle et ils y ont mis beaucoup de cœur et d’énergie. Les autres ont mis tout leur cœur pour encourager leurs camarades. Notre petit groupe de « femmes expat » étions apparemment  les « invités d’honneur » mais les enfants de l’école du village ainsi qu’une autre école d’infirmières voisine sont venus renforcer les rangs de l’auditoire qui applaudissait avec vigueur. La Palme revient à un des jeunes adolescents atteint de trisomie qui nous a fait une chorégraphie de Bollywood digne de ce nom, et pour l’anecdote un autre petit groupe a entamé à notre plus grande surprise la « danse des canards » qui donc existe en version Hindi ! Globalement ils avaient l’air heureux d’être là et cela fait chaud au cœur.

 

en tant qu’expat, nous sommes évidemment très sollicités et la liste de associations pour lesquelles des actions sont menées est longue. Pour la plupart nous contribuons,  chacun selon ses moyens, mais j’admire surtout tous les bénévoles qui donnent vraiment de leur temps et de leur énergie, je veux aussi ici leur rendre hommage (dans tous les pays d’ailleurs). J’avoue humblement, la vision de mon passage dans ce pays qui était au départ du court terme (même si finalement nous avons prolongé d’un an) ne m’a pas donné l’impulsion et la confiance en soi, nécessaire pour oser sauter ce pas et m’investir de façon plus régulière dans de telles activités, (hormis quelques apprentissages et expériences de pratiques « paramédicales » si je puis dire dont il faudra que je vous parle un jour…), j’ai donc plus « égoïstement » profité de ce break professionnel pour faire d’autres choses.
Bravo en tout cas à ceux qui le font même si une chose est sûre « on ne sauvera pas l’inde » à nous tous seuls. Heureusement beaucoup d’indiens de milieux  aisés se sentent de plus en plus concernés par le seuil de pauvreté de leur pays et sont à l’initiative de beaucoup d’opérations, de bénévolats etc . Mais le chemin est long, semé d’embûches que je qualifierais de  « sociales- culturelles et religieuses » qui dans certains cas  j’en suis sûre entravent les progrès à court et moyen terme. Si je peux me permettre de le dire, je pense qu’ici, pour encore la grande majorité des gens, si on naît pauvre ou malade par exemple, c’est qu’il y a une raison… c’est pourquoi on doit rester « à sa place », l’accepter,  mais faire du mieux qu’on peut pour  améliorer son karma et espérer une future vie meilleure…
à méditer….

 

http://www.shristispecialacademy.org/
Email:
shristi_ssa@vsnl.net
rosieshristi_ssa@vsnl.net

Publié dans activites

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